Né de Robert Mitterrand, polytechnicien, et d’Edith Cahier, parents qui veillaient aux études de leurs fils, Olivier Mitterrand quitte Sainte-Croix de Neuilly en 1954 pour entrer à Janson en classe de 4ème. Bachelier juste avant son 16ème anniversaire, il y poursuit ses études jusqu’en 1962, année de son entrée à l’Ecole polytechnique (où il s’est « ennuyé »), après avoir régulièrement assisté aux séances du ciné-club de Janson, « une merveille ».
De nombreuses fortes personnalités du lycée l’ont marqué, parmi lesquelles deux normaliens, Maurice Rat, à la culture et à la pédagogie étincelantes, et André Versini (père de l’actrice Marie Versini), professeurs de lettres ; Jean Brille, professeur de mathématiques supérieures (année 1959-1960), bon pédagogue, sympathique, encourageant, donnant le goût des mathématiques, aide précieuse sur le difficile chemin vers la classe de mathématiques spéciales ; Edmond Ramis et Robert Ecalle, professeurs de mathématiques en « maths spé » mais, surtout, Maxime Joyal, professeur de physique, auquel il doit d’avoir pu redoubler la classe de maths spé, malgré l’opposition du professeur de mathématiques, et « intégrer » l’X (avec 19,5/20 à l’épreuve écrite de physique, en remerciements à son professeur qui lui avait fait confiance), 69ème sur 300 ; et, à l’aumônerie, le père Louis, circulant sur son légendaire Solex, éblouissant de bonté, d’intelligence, d’humanisme et de simplicité.
Service militaire à la DRME, en même temps qu’élève libre en première année de l’ENSAE, dont il garde le souvenir de professeurs « inouïs » (Allais, Barre, Malinvaud, Rocard, et autres ...).
Sur la proposition de son oncle, il se lance en 1966-1967 dans une campagne électorale, sous les couleurs de la Convention des institutions républicaines, où il échoue honorablement pour une première et unique tentative politique, avec 47 % des voix au second tour.
Cette même année, il obtient la bourse américaine Harkness Foundation et, après deux stages, l’un à la Brookings Institution et l’autre de six mois au Congrès U.S, il reçoit une formation d’un niveau « incroyable » à la Harvard Business School.
De retour en France en 1970, il rejoint la Cie La Hénin (spécialisée dans les investissements immobiliers), devient responsable de programmes à Grigny 2, puis décide de se lancer dans l’entrepreneuriat en créant en 1972 une société de promotion immobilière, orientée principalement vers le logement, Les Nouveaux Constructeurs (« LNC »), dont le 1er programme, « Champmesnil », est livré à partir de 1974. Vingt ans plus tard, le développement de la société est bousculé par la crise profonde qui affecte l’ensemble du secteur immobilier de 1990 à 1995 : LNC tangue sérieusement, doit se séparer de la plupart de ses collaborateurs mais, avec l’appui d’un conciliateur désigné par le tribunal de commerce, parvient à convaincre les banques, elles aussi secouées par la crise immobilière, de lui maintenir leur confiance et leur concours.
La crise maîtrisée, LNC redéveloppe ses activités, devient un acteur important de la promotion de logements neufs et de bureaux en France, en Espagne et en Allemagne. Depuis sa création, LNC a livré près de 100 000 logements (appartements et maisons individuelles).
LNC réalise une augmentation de capital en bourse en 2006. Filialisée en 2020, la holding cotée devient BASSAC la même année, avec des effectifs de l’ordre de 1 000 personnes. A partir de 2013, le groupe LNC est dirigé par l’un des fils d’Olivier, Moïse (HEC 03). Olivier siège désormais au conseil d’administration.
La raison principale du succès de LNC réside dans l’intérêt, le goût, l’attirance quasi intuitive de son fondateur pour le « produit immobilier » (recherche des terrains, élaborations avec les architectes, obtention des autorisations nécessaires, phases de « fabrication » - de l’élaboration du programme à la livraison du produit fini -, responsabilités à l’égard des acquéreurs, …) et l’effort permanent pour en maîtriser tous les aspects, en qualité, coûts et délais.
Olivier est, au sens plein du terme un entrepreneur qui s’engage pour bâtir, créer, atteindre des objectifs, peser les défis de l’incertitude, constituer, animer, conduire des équipes, et dont le parcours et la réussite rappellent ceux d’un autre ancien élève du lycée, de la même génération, lui aussi diplômé de l’X, Pâris Mouratoglou.
Ainsi, partageant le constat que la France a besoin d’entrepreneurs, Olivier encourage-t-il ses jeunes camarades du lycée à le devenir, car, selon lui « il est facile de devenir un entrepreneur : il suffit de le décider, (…) même sans beaucoup d’argent ni une conjoncture favorable ».
A l’image d’autres créateurs d’entreprises, qui décident d’investir une partie de leur patrimoine dans des domaines qui leur tiennent à cœur, LNC crée en 2006 une fondation, YARA LNC, sous égide de la Fondation Caritas. YARA LNC a pour objectif de « soutenir et mettre en œuvre en France et dans des pays défavorisés des projets de développement, de construction et toutes actions visant à améliorer les conditions de vie, la santé, l’accès à l’éducation et à l’emploi des communautés locales en situation de précarité, de manière générale ou dans une situation d’urgence ». De 2006 à 2021, la Fondation a consacré plus de quatre millions d'euros à des actions de solidarité en France et à l'étranger dans le domaine de l'éducation. Ainsi, depuis 15 ans, la Fondation est-elle opérateur d’une ONG au Niger afin de favoriser l'accès à l'éducation d'enfants issus de villages de brousse de la région de Zinder, avec deux internats, une école primaire et un centre de formation professionnelle.
Propos recueillis par Richard Odent
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Commémorer, se souvenir revenir chaque année dans la vallée de la Doller, ces mots prennent une tonalité particulière cette année alors que la guerre est aux portes de l’Europe depuis bientôt deux ans et que le Moyen-Orient s’enflamme à nouveau.
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