Ce titre regroupe en réalité six livres de Benjamin Stora, se rattachant tous à l’un des grands thèmes de recherche de l’historien Jansonien : la mémoire et l’histoire de la guerre d’Algérie.
Une première partie traite du parcours personnel de Stora : son enfance juive à Constantine, le bonheur familial et le souvenir d’un monde qu’il a vu s’effondrer (Les clés retrouvées) ; son engagement marqué très à gauche, et son cortège de désillusions (La dernière génération d’octobre) ; le travail d’un chercheur qui montre comment le savoir historique est une discipline universelle, aidant à panser les blessures du souvenir singulier de la guerre (Les guerres sans fin). Benjamin Stora reste à distance critique des groupes porteurs d’une mémoire blessée (pieds-noirs, harkis, immigrés ou Algériens nationalistes).
Dans la seconde partie, Benjamin Stora propose trois récits : Le mystère De Gaulle, où il revient sur l’attitude, toujours discutée aujourd’hui, du Général et sa décision d’ouvrir, en 1959, des négociations avec les indépendantistes algériens pour trouver, selon Stora, une solution de compromis, associant de manière originale l’Algérie et la France. Dans François Mitterrand et la guerre d’Algérie, il évoque, avec François Malye, l’attitude du ministre de la Justice de 1957 qui n’hésitera à se prononcer en faveur de la guillotine pour les Algériens, avant de faire abolir la peine de mort 24 ans plus tard. Enfin, dans Les Trois Exils, Benjamin Stora raconte la longue histoire des juifs en terre algérienne et leur impossible neutralité pendant la guerre d’Algérie, qui les amènera à l’exil.
Grâce à ces approches complémentaires, cette "somme" permet de mieux appréhender une guerre qui, en fait, est la résultante de trois conflits : une guerre coloniale livrée par la France, une guerre nationaliste menée par les indépendantistes algériens et une guerre civile, entre Algériens et entre Français.
Né en 1950 à Constantine, Benjamin Stora a été professeur des Universités, inspecteur général de l’Éducation nationale, et président du Musée national de l’Histoire de l’immigration. Il a enseigné dans plusieurs universités françaises et à l’étranger (à New York, Rabat, Hanoï, et Berlin). Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages sur l’histoire de la guerre d’Algérie, du Maghreb contemporain, de la décolonisation, ou de l’histoire des relations entre juifs et musulmans. Ses ouvrages sont traduits en plusieurs langues.
Son travail de chercheur s’inscrit dans une pratique novatrice de l’histoire par le recours aux témoignages et aux archives privées mais s’inspire également des traumatismes de son enfance, marquée par la guerre et l’exil.
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Commémorer, se souvenir revenir chaque année dans la vallée de la Doller, ces mots prennent une tonalité particulière cette année alors que la guerre est aux portes de l’Europe depuis bientôt deux ans et que le Moyen-Orient s’enflamme à nouveau.
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